C'est avec beaucoup d'émotion et de tristesse que nous avons appris ce matin la disparition de Coralie DELAUME.
Elle fut, dès les premiers instants, une fervente militante contre la privatisation d'ADP en lançant, avec David CAYLA, une pétition qui a recueilli plusieurs milliers de signatures en quelques semaines.
Nous avons mené ensemble plusieurs actions pour le soutien au Référendum d'Initiative Partagée et l'engagement de Coralie a notoirement contribué à ce que le RIP voit le jour.
J'ai le souvenir d'une belle rencontre avec Coralie, une femme à l'esprit vif et pertinent, très engagée et ouverte aux autres, mais également discrète.
Confirmant une information de Marianne ce 11 mars, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a annoncé que la cession d'ADP "ne saurait se poser dans l'immédiat". Avec François-Xavier Dudoue...
Mise en œuvre concernant la privatisation des Aéroports de Paris, une proposition de loi référendaire concernant la réforme des retraites est possible d'un point de vue constitutionnel. Mais ...
La chute de 20 % des cours du pétrole va alléger la facture de carburant des compagnies aériennes. Les effets de cette baisse seront néanmoins insuffisants pour compenser le manque à gagner lié à la chute du trafic et les couvertures pétrolières en réduiront la portée.
La chute des cours du pétrole pourrait-elle compenser, au moins partiellement, l'impact dévastateur du coronavirus sur le trafic et les recettes des compagnies aériennes ? Quand l'épidémie était encore contenue en Chine, il était permis d'y croire. Lors de la présentation de ses résultats annuels, le 20 février, Air France-KLM indiquait que sa facture de carburant allait baisser d'environ 450 millions d'euros en 2020, comparé à 2019, tandis que le manque à gagner lié à la suspension des vols vers la Chine, était estimé « entre 150 et 200 millions. » Mais alors, la perte d'activité restait limitée à la Chine, pour une durée… d'un mois.
Un manque à gagner potentiel de 63 à 113 milliards de dollars
Depuis, ni Air France-KLM ni aucune autre compagnie ne se risquent à avancer la moindre prévision chiffrée sur l'impact d'une crise en développement constant. L'association du transport aérien international estime néanmoins que la perte de chiffre d'affaires pour l'ensemble des compagnies aériennes mondiales pourrait se situer entre 63 et 113 milliards de dollars en 2020. Or, la facture pétrolière annuelle des compagnies aériennes était de 133 milliards de dollars en 2018. Pour compenser la perte de recette, il faudrait donc que le baril de pétrole perde entre 50 % et 80 % de sa valeur.
Le revers des couvertures pétrolières
On en est encore loin. Malgré sa chute spectaculaire, le baril de brent s'échangeait ce lundi aux alentours de 37 dollars, alors que l'hypothèse sur laquelle Air France-KLM a bâti son budget 2020 est un prix moyen de 52 dollars (contre 64 dollars en 2019). Par ailleurs, le groupe franco-néerlandais, comme ses principaux concurrents, a déjà acheté à l'avance de quoi couvrir plus de la moitié de ses besoins en carburant à un prix défini à l'avance. Air France-KLM a ainsi déjà couvert 60 % de ses besoins pour 2020 (et même 70 % au troisième et quatrième trimestre) à 62 dollars le baril.
Lufthansa et IAG, grands perdants
Ces couvertures pétrolières protègent les compagnies aériennes contre une possible flambée du prix du pétrole, mais elles ont un coût. Et en cas de baisse spectaculaire, elles n'en bénéficient pas, et doivent même passer dans leurs pertes financières l'écart entre le prix de couverture et le prix du marché. Dans le cas d'Air France-KLM, la chute du prix du pétrole risque donc de se traduire par une moins-value de plusieurs centaines de millions de dollars - et même 1 milliard de dollars, selon Forbes - dans son bilan 2020.
Toutefois, le groupe franco-néerlandais ne sera pas le plus gros perdant en cas de baisse durable. L'allemand Lufthansa est couvert à 85 % sur les huit prochains mois à 63 dollars le baril. Quant à IAG, maison mère de British Airways et Iberia, le groupe a couvert, sans préciser à quel prix, 92 % de ses besoins au premier trimestre, 94 % au second trimestre, 91 % au troisième et 82 % au quatrième.
A moins d’un coup de théâtre -une intervention directe du Président Emmanuel Macron-, le référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) n’aura pas lieu.
Pendant neuf mois et jusqu’au 12 mars 2020, les Français inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition initiée par 250 parlementaires de droite comme de gauche, réclamant un RIP sur la privatisation du groupe ADP. Une privation annoncée par le gouvernement d’Édouard Philippe dans le cadre de loi pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE).
Pour être validée, ce RIP doit être approuvé par « signature digitale » (sur un site internet du ministère de l’Intérieur) par un dixième des électeurs inscrits, soit exactement 4 717 396 Français. Mais à une semaine de la fin de la consultation, le 12 mars 2020, le ministère de l’Intérieur n’a recueilli que 1,1 million de signatures… Encore très loin des quelque 4,7 millions nécessaires pour obliger l’Etat à organiser le RIP.
Selon les calculs du gouvernement, l’argent récupéré de la privatisation d’ADP (et aussi celles de La Française des Jeux et d’Engie) permettrait à l’État d’alimenter un fonds pour l’innovation de 10 milliards d’euros destiné à financer des projets technologiques (intelligence artificielle, véhicule autonome, nanoélectronique…) dans le cadre du PACTE.
Les opposants, eux, reprochent à l’exécutif de vouloir vendre les « bijoux de famille ». Selon eux, céder des parts dans ADP reviendrait à privatiser ce qui est la première frontière de France avec 100 millions de passagers par an. En outre, la gestion d’ADP aux mains du privé risquerait fort de faire augmenter les redevances aéroportuaires pour les compagnies aériennes et au final le prix du billet d’avion pour les passagers.
« Rien n’est plus pernicieux qu’un monopole privé. On récolte l’arrogance du monopole et la cupidité du secteur privé non challengé. On ne peut que s’inquiéter de voir ADP passer au privé. Sans compter le risque de voir ces entreprises stratégiques tomber entre des mains chinoises, indiennes ou américaines à l’occasion d’une opa ou d’une sortie d’un bloc d’actions d’un institutionnel. Alsthom, l’aéroport de Toulouse et Arcelor… ces débâcles françaises n’auront donc rien appris à nos dirigeants ? Le référendum était une belle occasion de sonder la France sur la vente de ses actifs. Dommage ! », commente Fabrice Dariot, patron de Bourse-des-vols.com, un vendeur de billets d’avion en ligne.
Le syndicat CGT ADP était présent pour le rassemblement organisé devant la maison de la radio pour rappeler l'importance du service public, et rappeler que l'échéance pour les soutiens au référendum contre la privatisation est au 12 mars .
Nous avons dépassé le million de signatures mais le gouvernement reste sourd .
ADP : Credit Suisse initie le suivi du titre à Sous-performance
ZoneBourse.com – 19 Février 2020
Credit Suisse a initié le suivi du titre ADP avec une opinion Sous-performance et un objectif de cours de 108 euros. Le broker se montre notamment sceptique quant à la réalisation effective de la privatisation du groupe aéroportuaire avant les élections présidentielles de 2022.